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« LES FUSILLES DE CHATEAUBRIANT »

de René-Guy CADOU

René-Guy CADOU

Il est né en 1920 en Loire Atlantique et meurt en 1951. Dans ses poèmes, il parle d’une nature belle d’une façon mélancolique. Il était instituteur. Il avait une vie simple qui se retrouve dans ses poèmes où il parle de sa femme et de la nature. Il n’a pas fait parti du surréalisme et n’était pas particulièrement résistant.

Poème tiré de Pleine Poitrine publiée en 1946.

Nous montrerons que la découverte de la mort est progressive et qu’elle est vécue dans la sérénité.

Nous procéderons de façon linéaire.

Annonce du plan :

Titre : Ambiguïté car ils sont présentés comme morts.

Vers 1 à 5 : Présentation générale, vision extérieure.

Vers 6 à 12 : Vision intérieure, on se rapproche d’eux.

Vers 12 à fin : On les présente par rapport à ceux qui les regardent.

Vers 1 à 5 :

            Ils sont présentés de façon générale, en groupe, de façon anonyme et vague. On a un lien avec la nature, ils sont peut-être morts.

V1-2 : On a une représentation imagée, ils se détachent du ciel. L’immobilité de la position du fusillé est l’aspect réaliste et le ciel est présenté de façon symbolique.

V 3 : Aspect réaliste de la vie qui continue malgré leur mort et aspect symbolique de leur vie qui s’arrête. La mort est présenté de façon optimiste.

V4-5 : Ambiguïté entre la vie et la mort. Contrairement au titre, ils vivent mais ils sont figés par la mort d’où le terme monument. La mort est acceptée avec sérénité ; ils sont surpris positivement parce qu’ils acceptent la mort sans crainte et parce qu’ils se rendent compte de la fraternité naissant entre eux lors de l’exécution. L’épaule est mise en valeur ; ils portent les autres et le ciel.

Vers 6 à 12 :

Le spectacle est regardé de l’intérieur, le poète constate et imagine leurs pensées.

V6-7 : L’évocation de leur silence, de leur immobilité et la présence de la négation ont une valeur positive. Ils ont atteint une fraternité totale, une confiance absolue. Ils sont très proches et la mort va les rendre frères.

V8-9 : Le poète se rapproche mais cela reste vague. Il imagine leurs dernières pensées. Il projette sur eux son idéal de vie basé sur la simplicité, l’enfance. Il évoque l’instruction, par opposition à la guerre.

V10-11 : Le fusillé garde comme dernier souvenir un moment d’intimité où la présence physique et amicale l’aide à supporter la mort. Ces souvenirs sont soulignés par des allitérations en [l] et en [s]. Ils sont en harmonie.

Vers 12 à fin

V12 : Ils ont déjà accepté la mort parce qu’ils ne se sentent plus de la France libre. On a une valorisation du rêve qui ne peut pas être aliénée.

V13 : Maintenant, ils sont présentés de façon positive et le poète montre leur supériorité morale par rapport aux autres qui sont anonymes et spectateurs.

V14-15 : La mort apparaît. La rime (mourir-martyre), la seule du texte, témoigne que la cause défendue était fondamentale, évocation religieuse. Leur comparaison avec les spectateurs leur est favorable.

V16 : Evocation de silence de la mort, ils ne peuvent plus s’exprimer ; seule la nature se laisse entendre. Il y a une ambiguïté sur les temps où le présent signifie, peut-être que d’autres prendront le relais.

V17-18-19 : Ils acceptent la mort mais voudraient convertir leur bourreau. Ils sont sereins. Le thème du bruit et de la parole apparaît. Leur attitude, leur acceptation du destin équivaut à des paroles.

V20-21 : La mort est personnifiée avec le « rendez-vous » ; en s’engageant, ils savaient qu’ils risquaient de mourir.

V22 : La métaphore religieuse se poursuit avec «les apôtres ». Avec leur mort, leur mission de liberté s’achève. Ils méprisent d’être considérés comme des héros.

V23-24 : L’attitude de ces hommes conduit à l’idée que la mort est facile à accepter. Cette idée est exprimée dans une phrase réduite au minimum.

V25 : La liberté est une valeur qui durera toujours. L’espoir est présent à la toute fin du poème.

René-Guy CADOU rend hommage à des résistants et des innocents fusillés. Il les montre transfigurés, grandis par l’acceptation de la mort, sereins. Ils ont accompli, dans la mort, le but de leur combat pour la liberté.